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Combien de mensonges et d’abnégation
Combien d’insultes et de mépris
Écrasaient nos poitrines vives
Ils nous avaient appris le cadenas et les chaînes
Et moi je ne pouvais parler
Alors,
le son est venu du fond des rêves
Il a monté comme un chagrin merveilleux
Il a donné les fruits savoureux
Que nous goûterons encore
Ainsi nous nous sommes liées
Et du fond des âges est monté
Un air plaintif et réconfortant
Qui chante en frémissant la liberté
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